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Sam Quealy est la promesse d'un renouveau techno-pop sur la scène française

Sam Quealy est la promesse d'un renouveau techno-pop sur la scène française

Alors qu’elle dévoilait Blonde Venus, son premier album, en 2023, Sam Quealy assure deux concerts complets à Paris en mars 2024. De quoi donner envie d’échanger avec elle, afin de comprendre les contours du phénomène.
14 mars 2024
Sam Quealy
© Luka Booth

La première fois qu’on la voit, c’est toujours un choc. Immense, souvent perchée sur des plateformes compensées, style impeccable, cheveux blonds platines. Comme la rencontre entre Jessica Rabbit et Madonna. C’est sans doute l’effet qu’elle recherche, d’ailleurs. N’ayons pas peur de l’écrire : Sam Quealy veut que vous la remarquiez. Passer inaperçue ? Très peu pour elle, merci. L’Australienne, devenue Parisienne d’adoption, est un personnage grandeur nature, une apparition magique au sein d’un réel morne et fané. Son arrivée au cœur de la nouvelle scène pop française, notamment par l’entremise du groupe La Femme, a secoué un monde qui manquait visiblement d’énergie punk. Son premier album, le bien nommé Blonde Venus, paru en 2023 de manière complètement indépendante, a fait d’elle un OVNI au sein du paysage musical français. Un OVNI qui intrigue : alors qu’elle remplissait la salle de La Boule Noire le 9 mars dernier, elle s’apprête à performer dans une Machine du Moulin Rouge elle aussi complète, ce 14 mars 2024. De quoi donner envie d’échanger avec elle sur son parcours, son album, et son amour immodéré pour la vie nocturne.

Sam Quealy, une Australienne à Paris

Lorsque l’on rencontre Sam Quealy, au beau milieu d’un mois de février parisien fidèle à lui (comprendre : froid, pluvieux et gris), elle revient tout juste d’un voyage en Australie, où elle assurait un concert à Sydney, et passait embrasser ses parents par la même occasion. Son enfance, l’artiste la passe au bord de l’océan, dans un village balnéaire sans histoire. À ce titre, personne dans sa famille ne travaille dans la musique : son père est dans le pétrole, sa mère est professeure. Pourtant, depuis toujours, Sam Quealy nourrit un amour constant pour la performance. Petite déjà, toutes les occasions sont bonnes pour imaginer mille et un spectacles afin de divertir le foyer familial. Chanceuse, la jeune fille évolue dans un cercle aimant, qui l’encourage à poursuivre ses rêves les plus fous. Ni une, ni deux, la voici propulsée en école d’arts à Sydney. Mais attention, pas n’importe quels arts. Les arts performatifs, soit la musique, la danse et le théâtre. “Pour la première fois, je croisais des personnalités aussi extraverties que la mienne” glisse la jeune femme.

Extravertie est un bon mot pour décrire Sam Quealy. Sûre d'elle l'est aussi. C'est comme si, portée par son insatiable désir de devenir une artiste à part entière, elle s'était laissée portée par sa bonne étoile, jusqu'à débarquer à Paris. Là, c'est le coup de foudre. Comme si la capitale française lui tendait les bras. C'est le cas, à peu de choses près. En territoire français, elle rencontre Marlon Magnée, cofondateur (avec Sacha Got) du groupe La Femme, qui devient son compagnon et son partenaire créatif, à mesure que l'envie de faire de la musique se cristallise en elle.

Blonde Venus : un album conçu comme une lettre d’amour à la nuit

Réduire Blonde Venus à un album de confinement serait insultant, tant il est bien plus que ça. Mais il est cependant crucial de le rappeler : c'est bien au cœur de la pandémie que prennent formes les premiers contours de ce qui sera le premier album de Sam Quealy. Un album conçu comme une lettre d'amour à la nuit donc, à l'heure où les clubs sont fermés, où le couvre-feu est en vigueur, confinant l'Australienne entre les quatre murs de son appartement. Loin de se laisser abattre, elle en profite pour peaufiner son écriture, jusque là éparse et embryonnaire : “J'écrivais déjà des morceaux avant cette période, mais ils étaient encore loin d'être développés. Il s'agissait plutôt de bouts de paroles, de concepts inaboutis… rien dont j'étais très fière alors. Je n'avais pas encore trouvé mon identité sonore”. C'est au cœur de l'année 2020 qu'elle finit donc par trouver cette fameuse identité, héritée des grandes heures de gloire de l'eurodance, et d'une vie passée à écumer les clubs du monde entier.

 

Lors de la confection de Blonde Venus, Marlon Magnee n'est pas loin : producteur officiel de Sam Quealy, il imagine les sons de l'album, dans une discussion permanente avec l'artiste. “C'est vraiment le fruit d'un travail produit par deux personnes, confirme-t-elle. Je pourrais travailler avec d'autres producteurs à l'avenir, mais je dois dire que rien n'est plus facile que de travailler avec la personne qui partage ma vie. Tout ce que l'on enregistre, c'est chez nous. On ne va pas en studio. C'est un environnement très agréable. Et puis, Marlon est un producteur très talentueux. C'est un honneur de travailler avec lui. C'est super de travailler en couple, c'est un luxe ! Comme travailler avec un membre de sa famille, il y a un confort qui n'existe nul part ailleurs. On peut dire exactement ce que l'on veut”. Peu étonnant donc, de retrouver certaines sonorités électroniques qui faisaient la notoriété de La Femme, ou même la voix du chanteur et producteur, comme sur le titre “Watch Me Now”.

Mais en quoi Blonde Venus est-il un hommage à la culture club, exactement ? À voir Sam Quealy, c'est presque évident. Elle est d'ailleurs la première à se décrire comme “une créature de la nuit”, et sa musique a conquis jusque l'enceinte du Berghain, le club berlinois le plus célèbre au monde. “Il faut dire que c'est un milieu dans lequel j'ai beaucoup travaillé, explique l'intéressée. À 14 ans déjà, je me glissais hors de mon lit en Australie pour filer en club. C'était la première fois que je vivais de telles expériences : je rencontrais des gens étonnants, on s'appréhendait sur le dancefloor et j'entendais, pour la première fois, une musique qui m'attirait terriblement. Une musique que, déjà, je voulais reproduire”. C'est chose faite avec Blonde Venus, un opus sombre conçu comme un voyage au cœur d'une fête nocturne, au cours de laquelle tout, absolument tout peut arriver. Tomber sur une kleptomane complètement givrée (“Klepto”), tester mille et une drogues (“Follow The Night”) et danser au milieu du dancefloor, comme si tous les regards étaient braqués sur vous (“Watch Me Now”).

Actuellement en tournée, Sam Quealy fait souffler un vent nouveau partout où elle passe : à la Machine du Moulin Rouge ce 14 mars à Paris, puis au Moth Club de Londres en mai, avant d'enchaîner une série de festivals, de Art Rock en Bretagne à Solidays, en passant par Dour, rendez-vous belge incontournable.

 

 

 

  • Musique
  • Par Lolita Mang 14 mars 2024
  • 19/03/2024

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