Cette chanson mystère de Beyoncé refait surface 10 ans plus tard

Beaucoup se souviennent où ils étaient, et ce qu’ils faisaient le jour où Beyoncé a dévoilé son album éponyme. Véritable tremblement de terre dans l’industrie du disque, il a redéfini les règles de la stratégie marketing, jusqu’à faire du vendredi, le jour officiel de sortie des albums, dans le monde entier. Peu de chanteuses peuvent s'enorgueillir de posséder une telle influence. En 2023, cet album soufflait ses dix bougies. L’occasion non seulement de revenir sur le phénomène qu’il a incarné, mais aussi sur la manière dont l’Américaine a souhaité célébrer cet anniversaire, en offrant à ses fans une chanson enfouie dans les abysses de son disque dur.

BEYONCÉ en lettres roses, sur un fond noir. Rien de plus simple. C’est ainsi que s’est présenté au monde le cinquième album de l’artiste américaine, le 13 décembre 2013. Un coup de poker audacieux : en effet, le disque est sorti dans la surprise générale, sans aucune annonce ni promotion. Hautement politique, il abordait tout autant de sujets que sont le féminisme, le désir féminin, la critique du capitalisme ou encore les standards de beauté, à travers un concept visuel qui traverse de nombreux projets de la chanteuse (comme son opus suivant, Lemonade, sorti trois ans plus tard).

C’est sur l’iTunes Store que BEYONCÉ voit le jour, avant de se placer numéro 1 du Billboard 200 une semaine après sa sortie (son 5ème projet à se hisser à cette place tant convoitée). Un geste certes audacieux, mais surtout très intelligent, tant il épouse à la perfection les pratiques et habitudes de l’époque, notamment en créant un buzz inédit sur Twitter / X. Évidemment, le succès doit essentiellement à l’aura de Beyoncé, déjà suivie à l’époque par des millions d’abonnés sur ses différents réseaux sociaux.

C’est dans les Hamptons, peu de temps après la naissance de sa première fille, Blue Ivy, que Beyoncé se rend pour enregistrer ce nouveau disque. Pour ce faire, elle s’entoure, c’est une habitude, d’une myriade de producteur·ices brillant·es, au talent reconnu comme Mike Dean, Timbaland, Justin Timberlake, Pharrell Williams ou encore Caroline Polachek (au tout début de sa carrière). Interrogée par le magazine Time en 2014, Lee Anne Callahan-Longo, anciennement directrice générale de Parkwood (la société de production de Beyoncé), explique : “Nous avons loué une maison pendant un mois. Tout le monde dînait ensemble tous les soirs et se séparait dans différentes pièces pour travailler sur la musique”.

L’une des particularités de BEYONCÉ, l’album, est son aspect visuel. Avec 14 chansons, le projet était nourri par de nombreuses vidéos, dont une sortie à l’occasion de l’édition platine de l’album un an après sa première sortie. Consacrée à “Grown Woman”, un morceau totalement absent des plateformes de streaming, la vidéo comptabilise à ce jour quelque 145 millions de vues. Le morceau a par ailleurs été utilisé dans une publicité enregistrée pour Pepsi, et dévoilée quelques mois après la performance historique de Beyoncé à la mi-temps du Superbowl en 2013. La chanteuse américaine l’avait également chanté sur scène, à Paris, lors de sa tournée The Mrs. Carter Show.

Désormais, les fans de l’artiste peuvent donc écouter ce morceau à foison. Co-composé par The-Dream et produit par Timbaland, il fait apparaître parmi les chœurs la voix du chanteur guinéen Ismaël Kouyaté, mêlée à des sonorités inspirées par l’afro-beat. Considéré depuis sa sortie sur YouTube comme l'une des chansons favorites des fans de Beyoncé, il est aujourd'hui disponible sur toutes les plateformes de streaming.